Caro en a gros n° 5: faites-vous partie de ces 60% de femmes ?

Ce billet d’humeur résulte de pensées à chaud, suite à des événements touchant à l’actualité ou à la lecture d’articles. L’opinion n’est que celle de l’auteur et n’a d’autre but que d’amener les internautes à se questionner sur leur quotidien.

Étriers. Si la première image qui vous vient à l’esprit est celle d’un cheval courant le long de la plage, peut-être faites-vous bel et bien partie de ce pourcentage.

Et si nous rajoutons les termes gants en latex et speculum ? Aucune chance que vous pensiez désormais à un cheval, mais bien à un gynécologue. Certaines enquêtes font froid dans le dos et doivent être livrées au grand public.

Gynécologie : le médecin des femmes

C’est une spécialité de l’intime, pourrait-on dire. Le rendez-vous médical que l’on prend pour s’assurer que tout va bien ou pour se rassurer quand on a un problème.

C’est en tout cas comme cela que cela devrait être, car les femmes ont leur spécialiste. Une chance, dont elles devraient pouvoir profiter normalement, une fois par an, pour faire un frottis vaginal, se faire palper les seins afin de voir s’il n’y a pas de boule suspecte qui pourrait faire penser à un cancer du sein (une des principales causes de mortalité féminine en France). Mais non.

60% de quoi ?

60%, c’est le pourcentage de femmes qui ont dû renoncer à aller voir un gynécologue selon une étude qui a été menée auprès de femmes ayant 18 ans et plus.

Le recours à ce praticien pour parler de certains problèmes comme les mycoses vaginales, les questions sur la sexualité est encore peu connu ou fait partie des tabous liés à la sexualité dans un monde où cette dernière s’affiche pourtant partout.

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Tout comme les réseaux sociaux sont de plus utilisés alors que les français avouent de plus en plus se sentir seuls. Un paradoxe effrayant mais qui n’a pas encore créé d’électrochoc chez la plupart d’entre nous.

Chez les 18-24 ans, cela est particulièrement marquant alors que c’est généralement à cet âge que commence la sexualité (l’âge du premier rapport sexuel restant étonnamment stable en France depuis des années : 17 ans, en moyenne) : 31% d’entre eux n’ont jamais consulté ce spécialiste.

Pour quelles raisons les femmes ne vont pas chez le gynécologue ?

Les raisons invoquées sont variées mais il faut voir la réalité qui se cache parfois derrière elles.

  • Première raison donnée : le manque de temps. Il est vrai que l’emploi du temps des femmes est très chargé et que leur charge mentale ; comme on dit maintenant ; est déjà lourde. Mais n’est-ce pas aussi pour deux autres raisons : la peur d’apprendre une mauvaise nouvelle et aussi le fait que ce rendez-vous n’ait rien de très agréable? Peu de femmes se réjouissent de s’exposer ainsi et surtout d’avoir un peu mal lors de l’examen, car l’insertion d’un speculum, même fait avec délicatesse peut être douloureuse chez certaines patientes.
  • Les délais avant d’avoir un rendez-vous sont décourageants. Il y a trop peu de ces spécialistes et ils sont donc, eux aussi surchargés de travail. Attendre parfois des semaines quand on a une angoisse, suite à une auto palpation est donc terrible. Il est pourtant possible de se rassurer en allant demander un examen à son médecin généraliste.
  • Enfin, il faut parfois faire des kilomètres pour pouvoir trouver un gynécologue du fait de la désertification médicale. Là encore, un point qui peut inciter à ne pas décrocher son téléphone ou aller sur Doctolib pour prendre rendez-vous.
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Deux chiffres encore pour inciter les femmes à aller voir un professionnel de santé, pour vérifier que tout va bien. Chaque année, ce sont 3 000 femmes qui développent un cancer du col de l’utérus et presque 59 000 chaque année un cancer du sein, avec plus de 12 000 décès.

Caroline Tellier
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Written by Caroline Tellier

L’écriture est une seconde nature pour Caroline : contes pour enfants, recueil de nouvelles, elle écrit aussi bien pour le plaisir que dans sa vie professionnelle. "Aider les internautes à trouver des réponses, par le biais de mes écrits est une formidable récompense."